Bordeaux le 23/02/2012 (OMD 2015) Le Timor-Leste, pays situé dans la partie orientale de l’île de Timor en
Asie du Sud-Est, accuse un retard dans la poursuite de la plupart des
Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), préviennent les
experts.
« En ce qui concerne la réalisation des objectifs de 2015, il faut relever des défis ou combler des lacunes dans les domaines de la lutte contre la pauvreté, l’insuffisance pondérale des enfants, la mortalité maternelle et l’hygiène », a dit à IRIN Felix Piedade, le conseiller national du Secrétariat des OMD du Timor-Leste.
Après 25 années de guerre civile, le Timor-Leste a accédé à l’indépendance de l’Indonésie en 2002, devenant ainsi l’une des plus jeunes nations du monde. Il a ensuite connu six ans d’instabilité.
Suite à la récente flambée de violence, notamment aux attaques menées contre le Président et le Premier ministre en 2008 et au soulèvement militaire de 2006, le Timor-Leste (comme huit autres pays) a été sélectionné par les Nations Unies pour bénéficier d’un appui supplémentaire pour atteindre la réalisation des OMD.
Alors que l’objectif 1 vise à réduire de moitié la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour, celle-ci est passée de 36 pour cent en 2001 à 50 pour cent en 2007 au Timor-Leste, selon M. Piedade.
En 2009, cette proportion a diminué pour atteindre 41 pour cent, une proportion encore éloignée de l’objectif de 14 pour cent fixé en 2004.
Des améliorations ont toutefois été apportées.
« Le Timor-Leste a dépassé la cible de 2015 relative au taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans [96/1 000 des naissances vivantes] et au taux de mortalité infantile [53/1 000 des naissances vivantes] basés sur les cibles fixées en 2004 », a dit M. Piedade.
Le pays est en bonne voie pour réaliser deux des huit OMD : assurer l’éducation primaire pour tous et promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, selon le Programme des Nations Unies pour le développement.
Genre
Il peut toutefois être difficile d’évaluer les progrès réalisés.
« En ce qui concerne le genre, il existe différents indicateurs », a dit Silvia Cormaci, une spécialiste de l’égalité des sexes au Timor-Leste.
Mme Cormaci a souligné que des progrès ont été réalisés dans la participation des femmes à la vie politique où elles représentent 29 pour cent des parlementaires – soit l’un des taux les plus importants en Asie.
Une nouvelle loi a été adoptée qui impose de présenter un tiers de femmes aux élections parlementaires de juin-juillet 2012.
« Mais 70 pour cent des femmes qui travaillent dans le secteur de l’agriculture ne sont pas rémunérées. La violence familiale constitue également un problème important, avec un des taux les plus importants en Asie », a dit Mme Cormaci.
Au Timor-Leste, 38 pour cent des femmes de 15 à 49 ans ont indiqué avoir subi des violences depuis l’âge de 15 ans, comme le montre la plus récente enquête démographique et sanitaire réalisée par le gouvernement.
Trente-six pour cent des femmes qui étaient mariées ou avaient été mariées ont dit avoir été victimes de violences – physiques, sexuelles ou psychologiques – perpétrées par leur époux ou leur partenaire.
Les viols massifs et les agressions sexuelles de femmes et d’enfants sont souvent restés impunis pendant l’occupation militaire.
Conformément au code pénal, la violence familiale est considérée comme un crime depuis 2009, mais ce n’est qu’en 2010 qu’une loi a clairement criminalisé la violence familiale et autorisé les services de soutien aux victimes.
« Un grand travail a été accompli pour mieux faire connaître la loi aux forces de police », a ajouté Mme Cormaci. « Le problème, c’est que beaucoup de gens continuent d’avoir recours à la justice traditionnelle pour régler leurs différends. Nous avons donc [une] bonne loi contre la violence familiale, mais son application est plus difficile
« En ce qui concerne la réalisation des objectifs de 2015, il faut relever des défis ou combler des lacunes dans les domaines de la lutte contre la pauvreté, l’insuffisance pondérale des enfants, la mortalité maternelle et l’hygiène », a dit à IRIN Felix Piedade, le conseiller national du Secrétariat des OMD du Timor-Leste.
Après 25 années de guerre civile, le Timor-Leste a accédé à l’indépendance de l’Indonésie en 2002, devenant ainsi l’une des plus jeunes nations du monde. Il a ensuite connu six ans d’instabilité.
Suite à la récente flambée de violence, notamment aux attaques menées contre le Président et le Premier ministre en 2008 et au soulèvement militaire de 2006, le Timor-Leste (comme huit autres pays) a été sélectionné par les Nations Unies pour bénéficier d’un appui supplémentaire pour atteindre la réalisation des OMD.
Alors que l’objectif 1 vise à réduire de moitié la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour, celle-ci est passée de 36 pour cent en 2001 à 50 pour cent en 2007 au Timor-Leste, selon M. Piedade.
En 2009, cette proportion a diminué pour atteindre 41 pour cent, une proportion encore éloignée de l’objectif de 14 pour cent fixé en 2004.
Des améliorations ont toutefois été apportées.
« Le Timor-Leste a dépassé la cible de 2015 relative au taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans [96/1 000 des naissances vivantes] et au taux de mortalité infantile [53/1 000 des naissances vivantes] basés sur les cibles fixées en 2004 », a dit M. Piedade.
Le pays est en bonne voie pour réaliser deux des huit OMD : assurer l’éducation primaire pour tous et promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, selon le Programme des Nations Unies pour le développement.
Genre
Il peut toutefois être difficile d’évaluer les progrès réalisés.
« En ce qui concerne le genre, il existe différents indicateurs », a dit Silvia Cormaci, une spécialiste de l’égalité des sexes au Timor-Leste.
Mme Cormaci a souligné que des progrès ont été réalisés dans la participation des femmes à la vie politique où elles représentent 29 pour cent des parlementaires – soit l’un des taux les plus importants en Asie.
Une nouvelle loi a été adoptée qui impose de présenter un tiers de femmes aux élections parlementaires de juin-juillet 2012.
« Mais 70 pour cent des femmes qui travaillent dans le secteur de l’agriculture ne sont pas rémunérées. La violence familiale constitue également un problème important, avec un des taux les plus importants en Asie », a dit Mme Cormaci.
Au Timor-Leste, 38 pour cent des femmes de 15 à 49 ans ont indiqué avoir subi des violences depuis l’âge de 15 ans, comme le montre la plus récente enquête démographique et sanitaire réalisée par le gouvernement.
Trente-six pour cent des femmes qui étaient mariées ou avaient été mariées ont dit avoir été victimes de violences – physiques, sexuelles ou psychologiques – perpétrées par leur époux ou leur partenaire.
Les viols massifs et les agressions sexuelles de femmes et d’enfants sont souvent restés impunis pendant l’occupation militaire.
Conformément au code pénal, la violence familiale est considérée comme un crime depuis 2009, mais ce n’est qu’en 2010 qu’une loi a clairement criminalisé la violence familiale et autorisé les services de soutien aux victimes.
« Un grand travail a été accompli pour mieux faire connaître la loi aux forces de police », a ajouté Mme Cormaci. « Le problème, c’est que beaucoup de gens continuent d’avoir recours à la justice traditionnelle pour régler leurs différends. Nous avons donc [une] bonne loi contre la violence familiale, mais son application est plus difficile
Source http://irinnews.org/fr